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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/281

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MANUFACTURES ET ARTS.

crus en droit d’y faire la moindre altération, excepté pourtant quelques abréviations de peu d’importance, et qui ne nous ont paru changer en rien ni l’exposé des faits, ni les décisions du jury.

Nous allons de même extraire, en finissant, un Rapport général sur l’état des arts à Paris, fait par le jury du département de la Seine, chargé d’examiner les ouvrages qui méritoient d’être admis à l’exposition. Ce rapport nous a paru contenir des vues qu’il peut être utile de reproduire, sur les moyens de favoriser les progrès de l’industrie en France,


L’horlogerie est un art qui paroît devoir être regardé aujourd’hui comme une propriété Françoise, et que nous possédons avec avantage, en entier, par ses deux extrémités.

Nous faisons la haute horlogerie aussi-bien que les Anglois, et la médiocre, celle de simple fabrique, à meilleur marché.

Cependant on ne doit pas croire que cette supériorité, pour être entretenue, ne demande aucune attention, aucun soin administratif.

Cette belle horlogerie qui, aussi sûrement peut-être, et plus usuellement qu’aucun autre moyen, peut donner à nos marins la connoissance certaine des longitudes, et procurer ainsi la sûreté de nos vaisseaux, pourroit être perdue en peu d’années. La justesse de la théorie, l’esprit des inventions, le travail des machines avec lesquelles on confectionne quelques parties, n’y suffisent pas ; il faut dans les ajustages, et sur-tout dans les éçhappemens qui

Sciences mathématiques.                                                            L I