Page:Delarue-Mardrus - Toutoune et son amour.pdf/247

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et leçons négligés, école buissonnière de Toutoune et de sa Marie-Ange, charme, charme de la bonne campagne apaisante qui, pour ceux qui savent l’aimer et l’admirer, fait ses miracles au fond des plus petits coins, établit sa féerie jusqu’au plus haut des cieux.

— Il fait si chaud, aujourd’hui, maman… Si nous déjeunions dehors ?

On leur mit une petite table dans le quartier du maître hêtre, celui dont les dernières branches touchent les ardoises du toit. Le parc à l’abandon déferlait, océan vert tendre. Un merle soliste roulait des notes si fraîches que cela faisait presque mal.

Toutoune, plusieurs fois, s’interrompit de manger pour battre des mains.

— Maman !… Maman !… que c’est amusant !…

Comme Mme Villeroy venait d’allumer sa cigarette, un craquement dans l’allée inculte leur fit tourner à toutes deux la tête. Toutoune ne comprit pas immédiatement ce