Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

curer à l’Église, par la propagande des principes de 89, une ère de prospérité inouïe ?

La Déclaration des droits de l’homme fut condamnée par Pie VI, et c’est d’elle que procèdent toutes les erreurs modernes : la liberté de la personne humaine à l’égard de Dieu ; puis, comme conséquences : la liberté de pensée et la liberté de la presse, la liberté de conscience et la liberté des cultes, la souveraineté de la société et son indépendance de l’Église ; la souveraineté nationale ou le droit de faire des lois qui relèvent non de Dieu mais d’une majorité parlementaire. Toutes ces « monstruosités » furent condamnées de nouveau par Grégoire XVI dans son encyclique Mirari et par Pie IX dans le Syllabus, Nous ne disons point que ces erreurs sont expressément professées par tous et chacun des Américanistes, mais c’est sur elles que repose l’édifice américain, qu’ils présentent à l’admiration et à l’imitation de tous les peuples civilisés.

Parlant de l’un des faux principes sur lesquels est constituée la république américaine, la séparation de l’Église et de l’État, Léon XIII dit : « Les catholiques ne sauraient trop se garder de soutenir une telle séparation. En