Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/160

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de l’espace, que nous regardons maintenant comme absurdement étroites. » Que l’on n’ait point eu au neuvième et même au treizième siècle les connaissances scientifiques que l’on possède aujourd’hui, c’est absolument vrai. Mais en quoi ces erreurs, dans l’ordre des choses naturelles, avaient-elles leur place nécessaire dans l’Église ? Et comment une telle proposition peut-elle être formulée ? si ce n’est parce que l’esprit d’où elle sort confond le naturel et le surnaturel au point de n’en faire qu’une seule et même chose, et que cette chose il la voit évoluer, se développer régulièrement et nécessairement depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours et au-delà. La preuve en est qu’il parle du dogme lui-même absolument dans les mêmes termes, et cela avec une assurance qui stupéfie. Il dit que « l’on ne peut supposer qu’un homme des temps apostoliques se servit du langage des temps actuels dans son enseignement sur la nature du Christ, ou même comprit la doctrine de la Trinité comme elle est exprimée dans le Credo d’Athanase. » « De même, ajoute-t-il, auraient-ils (les hommes des premiers siècles) pu parler de la transsubstantiation