Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/175

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voie, fermes et résolus » (Archives Israélites, XIV, p. 628-629, ann. 1886).

Certes nous ne voulons point dire, personne ne peut penser que les Américanistes caressent les mêmes projets que les Juifs de l’Alliance-Israélite-Universelle, mais ils seront bien aveugles s’ils ne finissent point par voir que les idées qu’ils sèment, que les actes qu’ils accomplissent, sont de nature à acheminer les chrétiens vers cette religion vague où « chacun, suivant sa conscience, conservera les pratiques du culte rendu au Dieu unique et immatériel, ou les réformera d’après les principes d’un Israélitisme libéral et humanitaire. »

Qui ne remarquera, ici encore, entre le programme de l’Israélitisme et les paroles du P. Hecker, une consonance étrange.

« Il savait bien, dit son biographe, que l’Américain non catholique aspire à traiter avec Dieu avec aussi peu de secours extérieurs que possible. Arriver à Dieu par sa seule activité spirituelle, sans s’arrêter aux bornes plus ou moins humaines, telle était son ambition d’âme. Il ne trouvait de satisfaction religieuse que dans une vie spirituelle où il pût