Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/213

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de Juifs parmi nous ! combien de chrétiens qui désireraient un Sauveur qui les enrichît ! Ce n’est pas la notre Jésus-Christ… Il me faut un Sauveur qui m’apprenne par son exemple que tout ce que je vois n’est qu’un songe, qu’il n’y a rien de grand que de suivre Dieu et tenir tout le reste au-dessous de nous ; qu’il y a d’autres maux que je dois craindre et d’autres biens que je dois attendre. Le voilà, je l’ai rencontré, je le reconnais à ces signes ; vous le voyez aussi, chrétiens. »

Nous avons abrégé à regret cette citation. Mais rien n’a été dit de plus clair et de plus fort pour renverser l’échafaudage de sophismes édifié par l’Américanisme et sa suivante, la Démocratie qui se dit chrétienne. Armez-vous de ce signe et allez entendre leurs discours, lisez leurs écrits, approchez cette pierre de touche de leurs paroles, et vous les trouverez en opposition formelle avec l’esprit fondamental du christianisme[1].

Ce n’est point que l’Église répudie le progrès matériel, ni qu’elle veuille maintenir les hommes dans la pauvreté et la misère. Toute son histoire repousse cette imputation, et si

  1. Voir aux Documents, N. XXVIII.