Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/214

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les peuples européens sont à la tête de la civilisation et deviennent de plus en plus les maîtres du monde, c’est parce qu’ils sont chrétiens et que l’esprit du christianisme a été accueilli chez eux mieux que partout ailleurs. Mais le bien-être, la richesse, le progrès, s’ils sont ce « surcroît » que Jésus a promis aux siens, ne doivent pas leur être proposés comme l’objet de leurs convoitises, le but de leurs efforts. C’est ce que font de concert le Parti démocratique et l’Américanisme.

Et surtout ils ne doivent pas être proposés comme des moyens à prendre pour procurer l’avancement intérieur dans l’Église.

L’avancement intérieur dans l’Église ne peut être que le résultat de sa fidélité au principe qui lui a donné naissance ; rejeter ce principe pour lui en proposer un tout opposé, c’est lui demander de reculer jusqu’au paganisme, c’est lui demander de se détruire.

Jamais elle ne prêtera l’oreille à un pareil discours ; si, par impossible, elle en était tentée, le divin Sauveur ne la laisserait point succomber à cette tentation, pas plus qu’il n’y a succombé lui-même.

« Au commencement de l’Évangile selon