Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/313

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Dire que les vertus auxquelles il faut actuellement former les chrétiens doivent être de préférence celles qui peuvent favoriser leurs succès en ce monde ;

Dire que l’Église doit « maintenant pourvoir au salut et à la transfiguration des corps par des sacrements terrestres » ;

Dire que le député, même nommé par un collège catholique, même prêtre, ne doit faire servir son mandat qu’à la défense des intérêts matériels du peuple et qu’il n’a pas à s’occuper des intérêts des âmes et des intérêts de l’Église ;

Vouloir abolir la douane que le divin Maître a postée à l’entrée de la Cité sainte pour la défendre contre l’introduction des fausses doctrines ;

Vouloir étouffer la polémique qui jusqu’ici a préservé la foi de toute corruption, l’a éclairée, l’a raffermie, l’a développée, pour lui substituer l’irénique qui ne maintiendrait la paix, — et quelle paix ! — qu’aux dépens des droits imprescriptibles de la vérité ;

Vouloir faire reculer le dogme devant la science, et cela jusqu’au delà même des définitions ex cathedra ;