Page:Delassus - L'américanisme et la conjuration antichrétienne, 1899.djvu/342

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’humilité, l’obéissance, l’esprit de pauvreté et même la divine charité ; en encourageant la convoitise des choses de ce monde et en remettant à plus tard de parler des espérances éternelles.

Ceci n’apporte à l’âme que le froid de l’égoïsme ; et cela — les grandes phrases et les grands discours — ne fait qu’une flambée dans l’imagination.

Il faut un autre feu pour réchauffer le monde et lui rendre la vie.

Il faut que les hommes recommencent à savoir que la grâce sanctifiante qui est donnée au saint Baptême crée en eux une nouvelle vie, vie d’ordre surnaturel et divin qui les fait vraiment enfants de Dieu par une participation réelle à la nature divine. Les Juifs estiment être la seule race vraiment humaine ; nous sommes, nous chrétiens, une race surhumaine, plus élevés au-dessus du reste de l’humanité, par la grâce, que les autres hommes ne le sont, par la raison, au-dessus des animaux. Il faut que les fils d’Adam réapprennent comment, par l’Incarnation et la Rédemption, cette grâce a découlé du sein de Dieu dans le Cœur de Jésus-Christ, sa source, son