Page:Delassus - La conjuration antichrétienne - Tome 2.djvu/63

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à Amsterdam, et même, dut-on s’en étonner, dans la cour de Rome » (p. 42).

En 1806, un militaire, Jean-Baptiste Simonni, ayant lu l’ouvrage de Barruel, lui écrivit de Florence une lettre où il dit que, s’étant trouvé en rapports avec des Juifs en Piémont au moment où ce pays était en révolution, pour gagner leur confiance et saisir leurs secrets, il les persuada qu’il était né à Livourne d’une famille juive et que bien que chrétien d’extérieur il était toujours juif par le cœur.

Ils s’ouvrirent à lui peu à peu. Et voici ce qu’il retint de leurs discours : La secte judaïque est aujourd’hui la puissance la plus formidable, si l’on considère ses grandes richesses et la protection dont elle jouit dans presque tous les Etats de l’Europe. Elle paraît en tout séparée des autres sectes, réellement elle ne l’est pas. Il suffit qu’une d’elles se montre ennemie du nom chrétien pour qu’elle la favorise, la soudoie et la protège. Avec tous les autres sectaires, les juifs ne forment qu’une seule faction pour anéantir, s’il est possible, le nom chrétien. Manés et le Vieux de la montagne sont sortis de leur nation. Les francs-maçons et les Illuminés ont été fondés par eux. En Italie et en Espagne ils ont gagné à leur cause une multitude d’ecclésiastiques tant réguliers que séculiers, des prélats, des évêques et même des cardinaux. Ils ne désespèrent pas d’avoir un Pape de leur parti. Ils se promettent dans moins d’un siècle d’être les maîtres du monde. Pour cela, ils anéantiront la famille des Bourbons ; à force d’argent et de cabales, ils espèrent obtenir de tous les gouvernements un état civil ; et alors, possédant les droits de citoyens, comme les autres, ils achèteront terres et maisons, et au moyen de l’usure, ils parviendront à dépouiller entièrement les chrétiens, à faire