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Page:Delaville Le Roulx - Notes sur les sceaux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, 1881.djvu/32

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postérieure et dont le texte que nous citons fait foi. En outre, le document auquel est appendu le sceau dont nous nous occupons, nous apprend que le prieur de Saint-Gilles était venu en Angleterre pour apaiser une contestation entre des monastères anglais. Si nous remarquons que le type de son sceau est celui de tous les sceaux des prieurs anglais de l'Hôpital au XIIe siècle[1], nous arriverons à cette conclusion que, pour donner à son arbitrage plus d'autorité et assurer le respect de l'acte d'accord qu'il authentiqua de son sceau, le prieur de Saint-Gilles fit faire un sceau au type connu par ceux dont il était l'arbitre, voulant ainsi donner plus de garanties à l'exécution de sa sentence.

Le sceau du prieuré de France n'est pas moins exactement mentionné que celui de Saint-Gilles ; c'est, d'après M. Douët d'Arcq, une aigle entre deux fleurs de lys fleuronnées, avec la légende : † S. HOSPITAL. IHERLM IN FRANCIA ; le contre-sceau varie ; il porte généralement le blason du prieur. La cire employée est toujours de la cire verte, comme nous avons pu le constater pour des exemplaires de 1235, 1262, 1318, 1427 et 1492[2].

  1. Voir, sur ce point, le dessin donné par P.-A. Paoli : Dell' origine ed istituto del S. M. O. S., tab. unica, p. LXII, append., n° V., et tous les sceaux des prieurs anglais de l'Hôpital conservés au British Museum ; nous en avons reproduit un spécimen (planche III, n° 10).
  2. Douët d'Arcq : Inventaire des Sceaux des Archives, nos 9890, 9891, 9892, 9893, et Arch. nat. S. 5042, n° 1. ─ Dans tous ces sceaux, il n'y a que de très légères différences d'ornementation, le type ne changeant pas. ─ M. le baron de Marquessac (Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Guyenne) a dessiné et décrit deux de ces sceaux, notamment l'exemplaire de 1492 (Introd., p. III, et pl. XLVII, nos 2 et 6).─ Voir planche III, n° 8.