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Au milieu du XVIIe siècle le type n'avait pas changé, puisque nous lisons dans un auteur de cette époque : « Le sceau du Temple de Paris est un aigle et deux fleurs de lis en poincte[1]. »

Le prieuré d'Allemagne ne fait pas exception ; et, si le type est plus variable que dans les autres prieurés, les éléments essentiels énoncés dans le document sur lequel nous nous appuyons se reconnaissent dans les divers spécimens que nous avons eu l'occasion d'examiner.

La couleur rouge pour la cire se trouve sur des exemplaires de 1298 et 1299, de 1401 et de 1472. Quant au type, les artistes l'ont assez librement interprété en général. Pourvu qu'ils aient fait figurer une représentation de saint Jean-Baptiste, ils ont pris peu garde de respecter, comme cela a eu lieu ailleurs, la tradition et les formes convenues ; cette absence de scrupule chez eux s'explique, jusqu'à un certain point, par l'établissement relativement tardif du prieuré d'Allemagne, le manque de limites administratives bien définies et les modifications successives et fréquentes qui y furent apportées durant le moyen âge.

  1. F. Mathieu de Goussancourt : le Martyrologe des chevaliers de S. Iean de Hierus., 1643, II, p. 302.