Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/145

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23) Page 90, vers 5.

J’y tombe… je me tais !… De ce cruel silence
Qu’attends-tu donc ? — La mort. —

Zaïre, taisant à Orosmane le secret que lui a confié son frère, Léontine cachant à Phocas le véritable Héraclius, Hippolite innocent, souffrant les imprécations de Thésée et s’exilant sans découvrir le crime de sa marâtre, inspirent sans doute un grand intérêt ; mais cet intérêt est-il plus puissant que celui qu’inspire l’héroïque silence d’un fils vertueux qui se dévoue à la mort pour sauver un père coupable, et prend ainsi sur lui un crime dont il a horreur ?


24) Page 93, vers 3.

Va ! je saurai défendre un fils digne de moi !
Arbace ! il est un Dieu qui veille encor sur toi.

La manière dont M. Saint-Prix dit ce dernier vers, en quittant le fauteuil sur lequel il a prononcé la sentence fatale, est à la fois touchante, terrible et sublime. Nous pensons que ce célèbre acteur, si vrai, si étonnant dans