la création de ses rôles (témoins Caïn, dans la Mort d’Abel, et le Cimbre dans Marius à Minturne), s’est encore surpassé dans la composition et l’exécution du rôle très difficile d’Artaban, personnage d’une si grande tenue, toujours en scène, toujours en des situations terribles et pourtant opposées, forcé d’affecter le calme, et de cacher sous des dehors paisibles les passions qui dévorent son ame. Aussi en a-t-il fait un des beaux rôles qui soient au théâtre. (Journal de l’Empire.)
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Dans l’éternelle nuit j’emporte mon secret !
Il est temps de subir mon arrêt.
Cette sortie d’Arbace, à la fin du quatrième acte, laisse les spectateurs dans une cruelle incertitude, qui porte à leur comble la curiosité et l’intérêt. Le vertueux Arbace périra-t-il ? Artaban pourra-t-il encore le sauver ? S’il le sauve, le placera-t-il sur le trône, en faisant périr Artaxerce ? Quelle sera la victime ? Voilà ce que tous les spectateurs se demandent jusqu’au dénouement qui les satisfait et qu’ils n’ont pu prévoir ; voilà ce qui produit le grand intérêt du cinquième acte. Ce que l’on désire ar-