Page:Delrieu - Artaxerce, Giguet et Michaud, 1808.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ARTAXERCE, après avoir regardé l’épée sanglante.

Arbace !… il est donc vrai ?

Arbace !… il est donc (À Artaban qui est accablé.)

Arbace !… il est donc vrai ? Le coupable est ton fils !

(À Cléonide.)

Il se tait sur le crime !

MANDANE, avec énergie.

Il se tait sur le crime ! Il ne l’a point commis.

ARTAXERCE.

Tout parle contre lui.

MANDANE.

Tout parle contre lui. La trompeuse apparence (18
Coûta plus d’une fois la vie à l’innocence…
J’ignore quel prodige ou quel fatal destin
A fait trouver sur lui le fer de l’assassin ;
J’ignore si lui-même, épouvanté du crime,
Veut cacher le coupable et s’offrir pour victime ;
Mais je ne puis penser qu’à tes yeux sa valeur
Atteste vainement les vertus de son cœur…
Sans doute il faut venger le trépas de mon père ;
Peut-être un même sort te menace, mon frère !