Aller au contenu

Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ACTE IV.



Scène PREMIÈRE.

DÉMÉTRIUS, NICANOR.
DÉMÉTRIUS.

Nicanor ! que ton cœur renaisse à l’espérance !
Sois satisfait ; voici l’instant de la vengeance !
De tes maux et des miens le terme est arrivé.
Mon triomphe s’apprête, et l’empire est sauvé.
Résolus de punir une reine coupable,
Les dieux arment mon bras du glaive redoutable.
C’est ta fille, c’est toi qu’ici je viens chercher.
De ce palais sanglant je vais vous arracher !

NICANOR.

Anténor ne vit plus ; je crains un nouveau crime.
Laodice au conseil cherche une autre victime.

DÉMÉTRIUS.

Va ! je la préviendrai.

NICANOR.

Va ! je la préviendrai. Que dites-vous ? grands dieux !

DÉMÉTRIUS, après avoir regardé autour de lui.

Armé contre la reine, un peuple furieux
S’avançait. Je parais, et la foule pressée,
À mon aspect recule et s’enfuit dispersée.
J’entre au camp. De leur roi croyant voir l’assassin,
Les soldats indignés menacent Pharasmin.
À leur noble courroux me dérobant à peine,
Je feins de leur porter un ordre de la reine.