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Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/62

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DÉMÉTRIUS.

Seigneur, où courez-vous ? Où ta fille m’appelle !
Viens, mon père !

NICANOR.

Viens, mon père ! Tremblez et pour vous et pour elle !
Voulez-vous la sauver ? gardez votre secret.
Réprimez les transports d’un amour indiscret.
Ma fille, en ce palais, captive, solitaire,
N’a pu même obtenir un regard de son père.
Dans son appartement vous ne pouvez entrer :
Antiochus a seul le droit d’y pénétrer.

DÉMÉTRIUS.

Mon frère !… Il va sentir ce que peut ma vengeance !

NICANOR.

Ah ! vous allez vous perdre ! écoutez la prudence.
Je le vois ! devant lui calmez votre fureur.
Il vous croit Pharasmin : laissez-lui son erreur.
Je cours au camp. Adieu !

(Nicanor sort.)

Scène II.

DÉMÉTRIUS, STRATONICE, ANTIOCHUS.
DÉMÉTRIUS, sur l’avant-scène, regardant au fond.

Je cours au camp. Adieu ! Viens, fils de Laodice !
Indigne rival !

STRATONICE, frémissant à l’aspect de son époux.

Indigne rival ! Ciel !

ANTIOCHUS, en entrant, sans voir d’abord Démétrius.

Indigne rival ! Ciel ! Calmez-vous, Stratonice !