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Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/71

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LAODICE, déguisant son courroux.

D’un sujet tel que vous le zèle doit me plaire.
Votre soumission me rassure… et m’éclaire !
J’ai lu dans votre cœur ; c’est tout ce que je veux.
Je serai reine encor ; je souscris à vos vœux.
Les dieux m’ont élevée au trône de l’Asie :
Pour m’en faire descendre, il faut m’ôter la vie !…
Je garde Héliodore :… oui,… quand vous serez roi,
Vous sentirez le prix de ce qu’il fit pour moi.

(Regardant au fond.)

Nicanor à mes yeux tarde bien à paraître !

(À Antiochus.)

Allez, et hâtez-vous de me livrer ce traître !
C’est à vous qu’appartient l’honneur de me venger.

ANTIOCHUS.

Je remplirai vos vœux : quel que soit le danger,
Pour défendre vos droits, comptez sur moi, ma mère !

(En sortant, et à lui-même.)

Dieux ! sauvez Pharasmin ! il a sauvé mon frère !


Scène V.

DÉMÉTRIUS, LAODICE, gardes.
DÉMÉTRIUS.

Votre fils va combattre ; aurais-je la douleur
De vous voir en ces murs enchaîner ma valeur ?
Permettez que du prince imitant le courage…

LAODICE, l’interrompant.

De votre dévoûment ce nouveau témoignage,
Dans le camp par vous seul le calme rétabli,
Votre devoir à Rome heureusement rempli,