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Page:Delrieu - Démétrius, Ladvocat, 1820.djvu/73

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LAODICE.

Au mépris du traité que j’ai daigné souscrire,
Rome veut à son joug asservir mon empire ?…

(Avec indignation.)

Prévenons-la !… mon fils va marcher aux combats ;
Secondez sa vaillance et dirigez ses pas.
Seul, contre un imposteur, Pharasmin peut défendre
Un trône à mon époux légué par Alexandre.
Allez, et que le glaive, en vos terribles mains,
Soit l’espoir de l’Asie et l’effroi de Romains !

DÉMÉTRIUS.

Je défendrai l’état ; la gloire me l’ordonne.
Le péril est pressant, mais n’a rien qui m’étonne.
Oui, reine ! mon espoir ne sera pas trompé :
Dans un sang ennemi ce fer sera trempé !

(Il sort.)

Scène VI.

LAODICE, seule.

Mes souhaits sont remplis ; ma vengeance est certaine !
Nicanor ! vainement tu menaces ta reine.
De ton audace enfin tu recevras le prix.
Pharasmin va pour moi combattre avec mon fils !

(Elle va pour sortir ; elle s’arrête à la vue d’Héliodore qui entre.)

Scène VII.

HÉLIODORE, LAODICE.
HÉLIODORE.

Obligé de remplir un funeste message
À l’instant Proculus descend sur ce rivage.