Au mépris du traité que j’ai daigné souscrire,
Rome veut à son joug asservir mon empire ?…
Prévenons-la !… mon fils va marcher aux combats ;
Secondez sa vaillance et dirigez ses pas.
Seul, contre un imposteur, Pharasmin peut défendre
Un trône à mon époux légué par Alexandre.
Allez, et que le glaive, en vos terribles mains,
Soit l’espoir de l’Asie et l’effroi de Romains !
Je défendrai l’état ; la gloire me l’ordonne.
Le péril est pressant, mais n’a rien qui m’étonne.
Oui, reine ! mon espoir ne sera pas trompé :
Dans un sang ennemi ce fer sera trempé !
Scène VI.
Mes souhaits sont remplis ; ma vengeance est certaine !
Nicanor ! vainement tu menaces ta reine.
De ton audace enfin tu recevras le prix.
Pharasmin va pour moi combattre avec mon fils !
Scène VII.
Obligé de remplir un funeste message
À l’instant Proculus descend sur ce rivage.