Page:Delvau - Gérard de Nerval, 1865.djvu/36

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III


C’est à dessein que j’ai cité tout au long ce fragment des Confessions de Gérard de Nerval. Il dit plus éloquemment que je n’eusse pu le faire quelle a été l’enfance de ce mélancolique poëte et de quelles molles clartés a été pénétrée sa jeunesse. Heureux les hommes qui ont eu l’inappréciable avantage de vivre leurs premières années dans la familiarité des femmes, — mères, sœurs, ou cousines ! Il leur reste au cœur et à l’esprit, de ce contact permanent et prolongé avec les Muses du foyer, un ineffaçable parfum qui les délicatise et leur donne le charme,