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Page:Demanche - Au Canada et chez les Peaux-Rouges, 1890.djvu/123

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chemin de fer du pacifique et manitoba

10 piastres (50 francs) par mois, plus un tant pour cent basé sur la moyenne de l’assistance des enfants à l’école.

La municipalité participe également à l’entretien des écoles au moyen d’impositions prélevées sur l’ensemble des contribuables par religion. Une somme fixe de 20 piastres (100 francs) doit être affectée à chaque école. Au Manitoba la taxe scolaire est basée sur l’évaluation annuelle des propriétés. Le maximum de cette taxe foncière est actuellement de 2%. Les habitants ne sont pas tenus de payer la taxe scolaire pour les écoles confessionnelles autres que celles de leur religion. Cette exemption n’existe point dans la province de Québec où un catholique, par exemple, est tenu au contraire de payer la taxe pour l’école protestante, et réciproquement, jusqu’au jour où une école dissidente est créée dans sa commune.

Si l’arrondissement scolaire n’est pas assez riche pour subvenir aux dépenses d’éducation, le bureau des trois commissaires peut établir une contribution supplémentaire locale à un taux illimité. Presque toutes les communes du Manitoba ont une contribution supplémentaire, mais peu élevée. Cette contribution varie de 50 à 100 piastres.

Les instituteurs doivent être munis d’un diplôme délivré après examen subi devant l’une des deux sections (catholique ou protestante. Ce diplôme n’est valable que pour trois ans, et l’instituteur qui veut continuer à exercer doit se présenter à nouveau devant la commission d’examen. C’est là un moyen pratique, bien qu’un peu trop répété, de tenir l’instituteur en haleine et de maintenir le niveau de l’enseignement à un degré suffisant.

Ce sont les commissaires d’arrondissement qui font choix des instituteurs, mais ils ne peuvent engager que ceux qui sont diplômés par la province. Les instituteurs sont laïques ou ecclésiastiques selon le choix des commissaires et par conséquent selon le vœu de la population qui élit ces derniers. Cela n’a du reste pas une très grande importance avec le régime, des écoles confessionnelles et dans un pays aussi religieux que le Canada.

Le traitement des instituteurs varie entre 250 et 400 piastres. Les congréganistes, comme en France du reste, sont moins rétribués que les laïques. C’est ainsi qu’au pensionnat de Saint-Boniface, le traitement spécial de 7 Sœurs n’est que 1,000 piastres par an, ce qui fait