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Page:Demanche - Au Canada et chez les Peaux-Rouges, 1890.djvu/125

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vii

le manitoba et le nord–ouest


Un chef sauvage au pénitencier. — Poundmaker. — La famille de Riel à St-Vital. — La Rivière au Rat. — Une maison d’habitant. — La secte des Mennonites. — Les terres à colonisation. — Townships et homesteads. — Les colons étrangers. — Encore la question des races. — Les feux de prairie. — La ferme Bell. — Le Bœuf Assis. — Regina.


Aux environs de Winnipeg s’élève le pénitencier de la province de Manitoba, auquel un chemin de fer local conduit en un quart d’heure. Le pénitencier est près de la station, en haut d’un petit mamelon rocailleux — le seul du pays — auquel on donne le nom pompeux de « Montagne de Pierre » (Stony Mountain). La prison, dont le directeur, M. Bedson, fait les honneurs avec beaucoup de complaisance, est une maison centrale recevant les condamnés à plus d’un an d’emprisonnement. Ceux-ci étaient, au moment de notre visite, au nombre de 97, parmi lesquels 15 détenus provenant de la dernière insurrection du Nord-Ouest. Les condamnés sont soumis au régime cellulaire. Au centre d’une grande pièce bien aérée se dressent les cellules qui, placées de la sorte, ne touchent nullement aux murailles. Vingt cellules sont ainsi adossées les unes aux autres et surmontées de deux étages disposés de la même façon. La cellule est très étroite et ne reçoit de jour que par la porte consistant en une grille en fer qui fait face aux fenêtres. Chaque rangée est de dix cellules qu’un ressort fait ouvrir ou fermer en même temps. Les gardiens sont au nombre de 20 et chacun d’eux reçoit comme salaire 50 piastres par mois, au minimum.