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Page:Demanche - Au Canada et chez les Peaux-Rouges, 1890.djvu/57

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iv

montréal


Les derniers des Hurons. — Le chemin de fer du Lac Saint–Jean. — Chansons populaires canadiennes. — Le Saguenay. — La baie des Ha ! Ha ! — Les Trois–Rivières. — Ovations et réceptions. — Montréal et le Mont–Royal. — Lachine et le saut des rapides. — La presse française de Montréal. — La Minerve. — Un journal fondé en 24 heures. — Le parti des «castors».


À quelques kilomètres de Québec se trouve le village de la Jeune Lorette, habité par les derniers descendants des Hurons. Le nom de Lorette, donné à cette bourgade, s’associe, paraît-il, au souvenir de l’un des premiers missionnaires français, le P. Chaumonot, qui arriva au Canada en 1639 et évangélisa les Hurons jusqu’à sa mort, arrivée en 1693. Le P. Chaumonot avait quitté sa famille pour courir le monde, lorsque passant à Lorette, en Italie, il se sentit saisi par la vocation religieuse, se convertit et se prépara, peu après, aux missions chez les Sauvages. En rapprochant le souvenir de cet événement de l’apostolat du P. Chaumonot chez les Hurons, on expliquerait l’origine du nom donné au village en question.

Aux premiers temps de la colonisation française, d’implacables rivalités surgirent entre les nations des Algonquins et des Iroquois ou Toudamans. L’Angleterre se fit l’alliée de ces derniers, tandis que la France prenait parti pour les premiers, auxquels vinrent se joindre, dès l’origine de la lutte, les Houendats ou Hurons, tribu de la nation iroquoise, dont le caractère pacifique se rapprochait davantage de celui des Algonquins. Selon l’historien Ferland, les Houendats