Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/129

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Des baisers de Jasmin il lui restait une fête par toute sa chair.

Buguet lui serrait la taille.

— Qu’as-tu, Martine ?

Elle poussa un sanglot, se pencha sur l’épaule de son amant :

— Tu m’aimeras toujours ?

— Toujours.

Alors elle s’aperçut de sa nudité.

— Dieu ! J’ai grand’honte !

La soubrette se rhabilla à la hâte :

— Si Mme de Pompadour m’appelait !

Elle s’enfuit en disant :

— Reste, je reviendrai.

Jasmin rumina les délices des courts instants passés. Une fierté de mâle se mêlait à sa joie.

Martine revint. Elle jeta à Buguet un regard câlin et honteux.

— Mme de Pompadour m’a grondée. Mais j’ai prétexté que tu étais arrivé et que j’avais dû t’aller chercher dans la cour du Cheval-Blanc. Elle attend.

Jasmin sursauta :

— Que me veut-elle ?

— Rien de mal, nigaud !

Buguet rajusta sa cravate, caressa sa chevelure, dont Martine refit le nœud. Elle épousseta l’épaule de son amant :

— Te voilà beau comme un astre !