Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/150

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gâteau. Piedfin servit ensuite des délicatesses qui portaient des noms inconnus : semelles à la Dauphine, bâtons royaux, meringues, biscotiers.

Ces friandises exaltèrent les convives. La tante Monneau poussait des soupirs.

— Quels parfums ! gémissait-elle.

Agathon offrit des vins plus délicats envoyés par la marquise. La femme d’Eustache en avala de telles lampées que son mari lui dit :

— Tu veux donc que notre enfant vienne au monde en nageant ?

Devant ces liqueurs, qu’il trouvait divines, Euphémin s’exclama :

— Vive la Marquise de Pompadour !

— Il y a deux reines au repas, affirma Rémy Gosset, la Marquise et Martine !

— Vive la mariée ! Vive la Marquise ! brailla toute la noce.

Martine devint verte comme si une vipère l’eût piquée.

Jasmin se leva en chancelant. Tiennette silencieuse frappait doucement sur le dos de la mère Buguet qui pleurait à chaudes larmes.

On trinqua. Euphémin Gourbillon prononça un discours. Il parla de la sainteté du mariage.

— T’as l’Almanach des cocus dans ta poche ! interrompit Tiennette.

— Tison d’enfer ! vociféra Gourbillon.