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Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/197

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guitares, obéissaient à des lois d’élégante architecture. Les ciseaux du sculpteur et la serpette du jardinier se retrouvaient d’une même famille dans la joie de plaire. Tout se mariait, tout recelait une âme ailée, radieuse, donnant aux murs, aux parterres, aux arbres une physionomie spirituelle, une cadence parfumée, un rythme subtil.

Jasmin, transporté par cette harmonie, s’agenouilla devant le chef-d’œuvre de MM. de l’Isle et de l’Assurance.

Mais l’âme du décor apparut : Mme de Pompadour en toilette dorée sortait de la ruche, exquise abeille pour qui s’épanouissaient les fleurs. Elle ouvrit un éventail, regarda le jardin, et, suivie de Martine vêtue aussi de jaune, se dirigea vers un grand carrosse, un carrosse de fée, aux panneaux chantournés.