Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/211

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en garde contre les tentations du diable et celles des filles d’Ève.

Parfois les valets et les gardes organisaient des repas. On s’installait dans le bosquet vert ou dans le cabinet de treillage. Les gens se couchaient sur l’herbe, les femmes près de leurs maris, les amants près de leurs maîtresses, Flipotte à côté du plus bel homme et Piedfin tout seul.

Le marmiton préparait la cuisine en plein air. Il joignait les mains au-dessus des marmites et apportait les plats comme s’il eût présenté le bon Dieu. Flipotte se moquait de lui. Il rougissait sans rien dire, puis, aussitôt les convives assis autour des mets, il racontait son goût pour le théâtre, un goût que tous lui connaissaient pour l’avoir surpris souvent à répéter devant le miroir des cheminées le tic des acteurs. Il récitait des fragments d’Athalie.

— Fallait te faire comédien ! lui dit Martine.

— Ce métier n’est point assez bien vu du ciel !