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XII


Un après-midi, Étiennette Lampalaire, appelée par Martine, débarqua à Bellevue. Jasmin l’attendait sur la berge.

La fillette était d’une jeunesse éblouissante. Ses yeux noirs pétillaient, ses cheveux avaient la couleur de l’ébène et, malgré sa mise modeste de villageoise, elle attirait l’attention.

Buguet l’embrassa.

— Te voilà rudement belle ! Il faudra que tu tapes souvent sur les mains, par ici !

Tiennette répliqua, baissant deux longues paupières, qui adoucirent le feu de ses regards :

— Je n’ai point peur.

Elle parla du village, de la Buguet qui s’occupait du jardin et paraissait bien triste. Cette nouvelle fit soupirer Jasmin.

— J’irai la voir, dit-il.

— Ah ! Tu feras bien !

Quant à l’oncle Gillot, il avait eu une attaque et restait paralysé. La tante Laïde Monneau se portait mieux.