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Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/231

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XIII


Cette année-là, en 1755, un jeune domestique nommé Valère Loriot fut admis au château de Bellevue. Il avait quatorze ans, venait de Lille en Flandre et paraissait garder dans ses yeux le bleu du ciel des carillons. François Boucher le trouva joli : « Il semble, dit-il, que Valère a assisté à la naissance de Vénus. » Il le peignit nu, empoignant des tourterelles dans une cage. Une autre fois il le fit poser avec un carquois au dos et le cothurne au pied.

Valère Loriot fut choyé par Martine, Flipotte, Buguet, et tous accueillirent avec joie ce blondin qui restait gracieux même auprès des statues. La Pompadour l’employa à tenir son parasol ouvert ou la traîne de sa robe.

Quand les maîtres n’étaient point là, Valère, suivant une habitude prise aux canaux de Flandre, gagnait quelque bassin du parc, se déshabillait et se