Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/255

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qui lui fit bien mal lorsque le coche, ayant dépassé Champrosay, arriva en vue d’Étioles. Martine se cachait au fond de la cabine, n’osait regarder son mari. Jasmin poussa un grand soupir.

— Plus jamais ! Plus jamais ! dit-il en serrant les poings.

Cela pesait sur sa poitrine comme un poids de fer. En ce moment il crut que sa vie était terminée.

Corbeil apparut sous une averse. Le pont s’allongeait sans personne au dos de ses arches. Bientôt, à un tournant du fleuve, Jasmin aperçut dans le gris les coteaux du Coudray, avec l’endroit appelé la Demi-Lune, où les abbés de Mennecy avaient fait bâtir une sorte de donjon.

— Nous approchons de Boissise, pensa-t-il.

Et il se demanda ce qui l’attendait après une aussi longue absence. Une angoisse le saisit. Il lui sembla que le coche n’avançait plus. Déjà à Corbeil il avait prié un cavalier de sa connaissance qui regagnait Melun par la rive d’annoncer l’arrivée.

Le bateau doubla la tannerie de l’oncle Gillot. Tout était fermé. Puis ce fut Saint-Port, Saint-Assise. Vis-à-vis de Boissise-la-Bertrand, une barque stationnait au milieu du courant.

Un jeune homme s’y trouvait. Jasmin ne le reconnut pas d’abord. Puis, l’ayant dévisagé, il s’écria :

— Éloi Règneauciel !