Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/260

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qui ouvrit un trou noir dans son visage.

Martine et Jasmin observaient avec tristesse les décrépitudes de leurs anciens voisins.

— Comme on devient !

Pourtant, en ce moment, la curiosité animait le visage de tous ces rustres et faisait luire leurs regards.

Ils étaient venus pleins d’envie. Ils repartirent heureux. Les femmes trouvaient que Martine « en avait rabattu », qu’elle n’était plus aussi fière, que d’ailleurs « il n’y avait pas de quoi », car elle faisait moins envie que pitié avec ses yeux caves et son front soucieux.

— Ils vous ont des airs de chiens fouettés !

— On voit qu’ils en ont gros sur le cœur !

— M’est avis qu’ils sont revenus avec un chétif butin !

— Tout de même, ils sont bien discrets sur la cause de leur départ, affirma une Règneauciel.

— C’était le meilleur moyen de vous clore le bec, tas de pies ! répliqua Cancri. À vous entendre jacasser sans rien savoir, on se demande ce que ce serait si vous étiez renseignées !

— Bien dit, savetier ! affirma Gourbillon. Là-dessus allons boire à la santé des revenants !

— Tu nous invites, Euphémin ? demanda la Sansonnet.