Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il embrassa le bas de la gravure et demanda :

— Pardon !

À la fin du mois, Jasmin et Martine virent par la fenêtre Règneauciel qui arrivait, un bonnet rouge sur la tête, en agitant un bâton et escorté de gaillards qui braillaient. Martine se précipita pour fermer la porte. Règneauciel se prit à ricaner.

— La République est proclamée ! s’écria-t-il. Vive la République !

Il poussa la porte.

— Crie donc : Vive la République ! hurla-t-il à Buguet.

Le vieux jardinier de la Pompadour ne répondit pas.

— Vas-tu m’obéir, canaille !

Règneauciel fit mine de vouloir briser le portrait de la favorite. Alors, branlant la tête et d’une voix chevrotante, Buguet murmura :

— Vive la République !

— Plus fort ! s’écria Règneauciel.

Il leva son bâton vers la Belle Jardinière.

— Vive la République ! cria le vieillard de toute la force de ses pauvres poumons.

Règneauciel partit en criant :

— À bas Louis Capet !

L’exécution de Louis XVI épouvanta Jasmin. Dans ses idées, le souverain restait le Roi au visage rose