Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/52

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— Une belle dame…

— Ah !

— Mme d’Étioles !

— Oh !

— Il rougit ! Il rougit ! Il en tient pour la dame ! dit Tiennette.

— Tais-toi, harpie ! cria Jasmin. L’oncle Gillot déjà assoupi tressauta.

— Allez vous chamailler plus loin que je fasse mon somme !

— On ne se quitte pas sans boire un dernier coup, dit Gourbillon tendant son gobelet.

Tous les hommes l’imitèrent ; puis les bouteilles vides roulèrent sur l’herbe.

— Ça prouve, conclut l’ivrogne, que, pour se tenir d’aplomb, il faut être plein.

Tandis que la mère Gillot remisait les plats, ses convives s’égarèrent, avec les autres vendangeurs, par les sentiers. Garçons et filles, sous prétexte de chercher de l’ombre, se dirigèrent vers les roches. Des grottes y ouvraient leurs gueules bleuâtres dans la blancheur du tuf. Ces cavernes, voilées de vignes vierges et de viornes, se prolongeaient sous terre et disposaient çà et là des cellules qu’éclairait vaguement quelque cheminée naturelle creusée par la pluie.

Martine eût volontiers entraîné Jasmin de ce côté, promenade habituelle des amoureux. Persiflé par