Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/85

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Il ajouta clignant de l’œil :

— C’est toujours avec un plaisir nouveau que l’on se met à table !

Et se penchant vers son neveu :

— Dommage que Martine manque à la fête !

— Oui, dit Laïde Monneau, Mlle Bécot aime une table bien servie et les couverts sur une nappe ! Assise auprès de son galant, elle aurait fait ses belles manières ! Car il n’y a pas à dire, depuis qu’elle travaille au château, ce n’est plus la même !

— Elle est bien mieux, affirma résolument Tiennette, n’est-ce pas, Jasmin ?

La Buguet avait fini de découper :

— Qui veut le croupion ?

— Si cela ne fait envie à personne, insinua la tante Monneau, j’aime le grassouillet ! Mais ça ne m’empêchera pas de dire que Martine a plutôt l’air d’une marquise que d’une future jardinière.

— D’une marquise !

On protesta.

— Eh, oui, reprit Laïde. Il m’est revenu que Martine singeait les manières de sa maîtresse. Et cela depuis que je lui fis visite ! À ce moment elle voulait quitter sa condition ! Aujourd’hui elle minaude comme Mme d’Étioles ! Ah ! la jeunesse ! la jeunesse !

— On peut trouver plus mauvais exemple, hasarda Tiennette.