Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/86

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— Oui, s’exclama Laïde, mais quand on veut péter plus haut que son cul, ma fille, on se fait un trou dans le dos !

Tiennette pouffa de rire.

— Pourtant, reprit Laïde Monneau en grignotant son croupion, imiter la maîtresse est le moindre défaut des soubrettes ! J’en ai connu quand j’étais ravaudeuse à Paris ! Les plus jolies se parent comme leur dame. Elles se fourrent de la poudre et du fard à tire-larigot, qu’elles ont des joues comme des roues de carrosse, et c’est des vrais canards pour barboter dans l’eau de lavande. Elles recueillent les demises, et ces donzelles, ma foi ! falbalassent leurs jupes ! J’en ai vu ! J’en ai vu ! Il est vrai, ce n’est pas de ces graillons qui ne savent que faire le lit, vider le pot, torcher les marmots ! Ah ! non ! faut placer les mouches, et les mouches ça se place plus difficilement sur un visage…

— Que sur un…, interrompit espièglement Tiennette.

La Buguet lui mit la main sur la bouche, et Laïde continua :

— Qu’un emplâtre sur une jambe. Puis, faut savoir monter une blonde, emplir un pot-pourri et, ma foi ! jouer la comédie avec un financier !

Laïde Monneau demanda un haut de cuisse, puis elle reprit :

— Nonobstant on parle fort à Étioles des dernières