Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/90

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Puis une petite tête toute rose, encapuchonnée dans une mante, sortit de l’ombre verte. Une voix cria :

— Bonjour, Jasmin !

C’était Martine. Buguet s’approcha.

— Monte, Jasmin, tu n’es pas de trop, dit la Sansonnet.

— Non, non, merci ! cria Martine en sautant légère dans les bras de son galant, qu’elle baisa sur les deux joues :

— J’aime me dégourdir les jambes !

— Ah oui ! répliqua Nicole. Il vaut mieux n’être que deux.

Elle fit claquer son fouet et trotter sa bête.

— Pouah ! dit Martine en secouant sa cotte avec un air précieux que Jasmin ne lui avait pas encore vu, ce n’était pas la peine de prendre un rien de benjoin pour échouer dans la charrette d’une poissarde. Je suis sûre que je pue l’anguille. Sens !

Avec une mine agaçante elle posa sa tête sur l’épaule de Jasmin. Celui-ci fut galant :

— Tu sens meilleur qu’un parterre d’œillets, et c’est double joie de te voir et de te sentir. Laisse-moi encore respirer l’odeur de tes cheveux.

Elle souleva un coin de sa capuce :

— Tiens !

Jasmin huma une bouffée.

— Et tu n’en profites pas pour m’embrasser ? Tu