Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/91

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n’es guère plus aimable envers moi que Monsieur d’Étioles vis-à-vis de sa femme. Il est vrai que le marquis est laid !

Elle regarda Jasmin et fit une révérence :

— Si nous nous marions, nous serons assortis ! Et comme tu n’es pas plus mal tourné que tous les freluquets qui veulent me prendre le menton, tu ne seras jamais cocu !

— Allons, petite peste !

— Courons, dit Martine, je suis sûre que Tiennette nous guette.

— Elle est là.

— Elle ne perd jamais l’occasion de se frotter aux amoureux !

— C’est pour s’instruire.

— Eh bien ! je vois qu’elle pourrait plutôt t’en remontrer là-dessus, car tu n’es guère dégourdi !

— Que je t’attrape !

Martine courut alors d’une volée jusqu’à la maison dont elle poussa la porte.

Elle tomba sur le dos de la Buguet.

— Eh bien, petite, as-tu le diable à tes trousses ?

— Mère Buguet, c’est votre fils qui veut me chatouiller !

Jasmin arrivait. Il rougit devant sa mère. Tiennette se tenait le ventre.

— Qu’il fait bon ici ! dit Martine.

Lentement, avec un geste de demoiselle emprunté dans