Page:Denis - Pourquoi la vie, 1892.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
-22-

partout, et qu’un ordre admirable unit, sous des lois uniformes et par des destinées communes la Terre et ses sœurs, les planètes errant dans l’infini. Sache que tous ces mondes, habités par d’autres sociétés humaines, s’agitent, s’éloignent, se rapprochent ébranlés par des vitesses diverses, parcourant des orbes immenses ; que partout le mouvement, l’activité, la vie, se montrent en un spectacle grandiose. Observe notre globe lui-même, cette Terre, notre mère, laquelle semble nous dire : Votre chair est la mienne ; vous êtes mes enfants. Observe-là, cette grande nourrice de l’humanité ; vois l’harmonie de ses contours, ses continents, au sein desquels les nations ont germe et grandi, ses vastes océans toujours mobiles ; suis le renouvellement des saisons la revêtant tour à tour de vertes parures ou de blondes moissons ; contemple les végétaux, les êtres vivants qui la peuplent : oiseaux, insectes, plantes et fleurs ; chacune de ces choses est une ciselure merveilleuse, un bijou de l’écrin divin.