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Page:Denon - Point de lendemain.djvu/48

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Nous sentîmes notre faute. Nous reprîmes ce qui nous était échappé, avec plus de détail. Trop ardent, on est moins délicat. On court à la jouissance, en confondant toutes les délices qui la précèdent. On arrache un nœud, on déchire une gaze. Partout la volupté marque sa trace, et bientôt l’idole ressemble à la victime.

Plus calmes, l’air nous parut plus pur, plus frais. Nous n’avions pas entendu que la rivière, qui baignait les murs du pavillon, rompait le silence de la nuit par un murmure doux qui semblait d’accord avec la tendre palpitation de nos cœurs. L’obscurité était trop grande pour laisser distinguer aucun objet ; mais, à travers le crêpe transparent d’une belle nuit d’été, notre imagination faisait, d’une île qui