Page:Depasse - Spuller, 1883.djvu/23

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« Il est parfaitement certain, car toute notre histoire le prouve, que le parti républicain a constamment promis à la France de lui donner le libre gouvernement d’elle-même, encore faut-il, dit M. Spuller, que ce libre gouvernement soit un gouvernement véritable, sérieux, fort, durable, tout-puissant pour le bien et contre le mal. Qu’est-ce que le bien ? demandera-t-on. Nulle réponse plus facile. Le bien, c’est la liberté dans l’ordre ; c’est le développement de la justice dans les institutions sociales ; c’est la paix, la diffusion des lumières et du bien-être ; c’est, enfin, la France heureuse, respectée, en pleine possession de son génie, de son influence civilisatrice au dedans comme au dehors. Voilà le bien, et ce bien les gouvernements ont pour tâche de l’accomplir…

« Il y en a qui croient que nous allons à une simplification de plus en plus grande du gouvernement dans les sociétés humaines. C’est une profonde et déplorable erreur, qui provient sans doute de l’idée que les gouvernements sont invinciblement associés à la tyrannie pour la servir et la perpétuer. Historiquement, rien n’est plus faux qu’une telle idée… Les gouvernements sont bons ou mauvais, selon qu’ils font