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de Brabant, le puissant empereur Charles Quint, l’infante Isabelle, etc.

1. Métiers. — On appelait corporation ou métier une association de tous les ouvriers qui s’adonnaient un même travail. Chaque métier comprenait trois sortes de personnes : les apprentis, les compagnons, dont le travail était salarié, et les maîtres-ouvriers ou patrons qui avaient produit leur chef-d’œuvre.

La corporation était dirigée par un doyen ; elle avait un règlement, une caisse de secours, un lieu de réunion. Les membres habitaient un même quartier, et combattaient ensemble sous la bannière de la corporation.

2. Confréries militaires. — Il y avait aussi des confréries militaires dont les membres s’exerçaient avec soin au maniement des armes. Elles formaient en cas de guerre des corps d’élite.

§ 5. — Communes riches et puissantes.


La période communale fut une époque de splendeur pour les Pays-Bas. Nos communes s’enrichirent par le commerce et l’industrie. Tandis que presque partout régnait encore la servitude féodale, elles proclamaient d’une manière éclatante que la liberté est la source féconde de la prospérité. Nos bourgeois enfin, également habiles à manier les outils ou les armes, affrontaient sur les champs de bataille la chevalerie orgueilleuse, et remportaient de glorieux triomphes.

1. Commerce et industrie. — Ces brillantes destinées avaient leur origine dans le travail. Le tissage des toiles et des étoffes de laines florissait en Flandre. La draperie s’y était prodigieusement développée ainsi que dans le Brabant. De nombreux établissements métallurgiques s’élevaient aux bords de la Meuse, où l’on avait découvert la houille dès l’an 1200. Les Dinantais battaient le cuivre.