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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/154

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Les deux corps étaient, selon les vues du général v. Bülow indispensables pour la protection du flanc droit de la 2e armée. Ici, une intervention rapide de l'état-major général était aussi urgente qu'en même temps auprès des armées du centre, la 4e et la 5e, où subsistaient de sérieux désaccords sur la conduite de la bataille. Il menaçait d'apparaître entre les deux armées une brèche par le déplacement des forces de la 4e armée vers son aile droite, ce qui aurait dégagé le flanc droit de la 5e armée actuellement en lourd combat avec le front entre Verdun et la Meuse. La demande du Kronprinz Wilhelm pour une intervention de l'état-major général, ne fut pas satisfaite, mais les deux commandements d'armée furent seulement avisés d'avoir à se « mettre mutuellement d'accord pour l'attaque. » Cette retenue exagérée de l'état-major général, qui faute d'une vision claire de la situation sur le front, pensait devoir éviter une intervention dans les négociations de combat, a été douloureusement ressentie par les commandements d'armée, surtout quand l'après-midi, un durcissement de la sitation intervint aussi dans l'armée du général v. Bülow. Selon un message venu entre 5 h et 6 h du soir, la bataille sur l'Ourcq était apparemment devenue si dure, que le commandement de la 1re armée s'était résolu à appeler aussi les IIIe et IXe corps d'armée vers le front de l'Ourcq, sans se soucier le la grande brèche qui apparaissait ainsi entre les 1re et 2e armées, et sans égard à la situation du flanc droit presque ouvert de la 2e armée, uniquement protégé par la cavalerie. En tous cas, ce message radio démontrait que de grandes discordances régnaient entre les commandements des 1re et 2e armées, qui rendaient nécessaire de manière urgente une intervention de rééquilibrage de la part de l'état-major général. Mais le chef d'état-major général persistait dans sa position d'attente à Luxembourg, en négligeant consciemment une direction de la bataille unifiée et ferme. Peut-être le général v. Moltke a-t-il cru que la décision de la bataille serait acquise le jour-même, si bien que des ordres de Luxembourg, qui auraient en outre été donnés sans une connaissance de la situation réelle sur le front, seraient dépassés, ou arriveraient trop tard.

Une note du général de ce jour (Eliza v. Moltke, Le général v. Moltke, souvenirs, lettres, documents 1877 - 1916) témoigne dans ce sens, en même temps qu'elle donne une vue profonde sur son état d'esprit : « Aujourd'hui tombe une grande décision, toute notre armée, de Paris à la Haute-Alsace est au combat depuis hier. Si je devais donner ma vie pour gagner ainsi la victoire,