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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/155

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je le ferais avec mille joies, comme des milliers de nos frères le font aujourd'hui, et des milliers l'ont déjà fait... »

Le général v. Moltke, auquel le commandant de la 7e armée, le général v. Heeringen, en route de la Lorraine à la Belgique avait rendu visite à Luxembourg, fit à ce dernier « une impression abattue, souffrante, et même pessimiste. » Selon des notes du général v. Heeringen, il souligna « qu'on se battait sur tout le front, et que l'on ne savait pas comment cela finirait. J'ai donc essayé de lui remonter le moral, et de ranimer sa confiance au vu des succès déjà remportés. » Il ne serait pas arrivé d'ailleurs à discuter convenablement de « la manière par lequel on devait penser ces derniers, avec un chef d'état-major général qui se passait du grand quartier général. »

Les messages du soir des 4e et 5e armées n'apportèrent rien de réellement nouveau. La bataille faisait rage sur tout le front avec une vigueur non diminuée, et une décision ne s'était faite nulle part. La 5e armée voulait attendre l'avance de la 4e armée sur la position qu'elle avait atteinte, mais cette dernière n'avait fait dans la journée que de faibles progrès. Elle voulait reprendre l'attaque le 8/9 à l'aube, et rattraper par le combat la 5e armée avec son aile gauche. Sur l'aile gauche de l'armée, la bataille avait apporté quelques succès localisés, qui n'y changeaient guère la situation globale du front. Jusqu'à 9 h du soir, il n'y eut pas de messages des armées de l'aile droite. Par contre, tard le soir arriva du général d'infanterie v. Zwehl à Maubeuge l'annonce heureuse de la prise de la fortification, qui fut diffusée par radio à toutes les armées. À l'est, la nouvelle offensive de la 8e armée semblait se dérouler jusqu'à présent selon les plans. Le général v. Hindenburg annonça une victoire de l'aile enveloppante vers Bialla. La grande attaque devait commencer le 8/9. L'issue des combats de l'armée austro-hongroise près de Lviv n'était pas encore envisageable.

Vers le soir, l'Empereur revint à Luxembourg de son voyage vers le front. Ce voyage ne s'était pas du tout passé selon ses souhaits. Au nord de Châlons, un officier d'état-major du général baron v. Hausen avait été envoyé à la rencontre de la voiture de l'Empereur, avec la mission urgente de le dissuader de continuer, parce que la 3e armée était en combat violent devant Châlons, dont l'issue était incertaine. D'après la manière dont la situation de la 3e armée était décrite à l'Empereur, la poursuite de son voyage vers Châlons devait être interrompue. Sa présence aurait cependant certainement eu une action vivifiante pour l'encadrement et la troupe, et en particulier aurait