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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/233

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La lacune créée par le retrait des IIIe et IXe corps d'armée au nord de la Marne, qui n'était comblée que par la cavalerie, a provoqué chez le général v. Moltke un souci, malgré le caractère rassurant du rapport sur la situation à cet endroit. Un rapport arrivant à la même heure de la 2e armée le renforça dans sa conception sérieuse de la situation. Cette armée s'était affirmée sur ses positions malgré une domination, et voulait continuer le 8/9 l'attaque sur son aile gauche, en commun avec deux divisions saxonnes, et c'est pourquoi la fin du rapport concluait : « Suite à de fortes pertes, la 2e armée a encore la puissance de combat de 3 corps d'armée (p. 91). », ce qui a eu sur le chef d'état-major général un effet peut-être plus fort que l'expéditeur ne l'avait souhaité (Sur l'origine de cette phrase terminale, le premier officier d'état-major de l'état-major général, le lieutenant-colonel Matthes rapporte : « Cette phrase a été encore ajoutée au dernier moment sur l'ordre personnel du général v. Bülow sous cette forme, uniquement pour faire allusion à la force de combat diminuée. Des sept corps de la composition initiale, la 2e armée ... n'avait plus que 3 ¾ corps d'armée (Garde, Xe corps, Xe corps de réserve, et ¾ du VIIe corps) ... Quand on considère que les 3 ¾ corps restants avaient derrière eux les batailles de Namur et de Saint-Quentin, et se battaient depuis 3 jours sur le Petit Morin, alors, une diminution de la force de combat de 20 % n'a rien de surprenant. »

Un message radio arrivant et entendu peu après 7 h, du même commandement au corps de cavalerie Richthofen, selon lequel ce dernier devait assurer de façon urgente la protection du flanc de l'aile droite de l'armée qui se tenait au nord de Montmirail, a eu un effet dans la même direction. Peu après 9 h du matin, une communication radio écoutée de même de la part du commandant de la 1re division de cavalerie au commandement de la 2e armée a paru éclairer tout d'un coup le sérieux de la situation sur l'aile droite de l'armée. D'après ce message, l'ennemi avait pénétré la brèche entre les 1re et 2e armées : « La position sur le Petit Morin : Biercy-Orly-Villeneuve est percée. Le commandant de la 1re division de cavalerie se retire lentement derrière Dollau. » Ainsi, pour le général v. Moltke, le danger d'une percée entre les deux armées de l'aile droite sembla se rapprocher de façon menaçante.

Dans cette situation arrivèrent des nouvelles tout à fait bienvenue de Belgique, qui montrèrent la possibilité d'apporter bientôt des renforts à l'aile droite de l'armée menacée. Le terrain entre Gand - Seebrügge - Ostende - Lille, soit toute la Belgique occidentale et la France du nord, a été déclaré libre de l'ennemi par des reconnaissances aériennes. C'est pour cela que la 7e armée en train de formation est disponible pour de nouvelles tâches.