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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/236

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la Marne en date du 26/7/15, le général v. Moltke s'exprime sur le même ton : « ... J'ai envoyé... le lieutenant-colonel Hentsch aux 2e et 1re armées, afin de se renseigner sur la situation. Il devait indiquer à la 1re armée, au cas où elle serait forcée à reculer, de se replier sur la ligne Soissons-Fismes, pour reprendre ainsi le contact avec la 2e armée... » Cette position est confirmée par un mémo du 28/12/25 du capitaine v. Harbou, alors au département des opérations : « Je me souviens clairement de ce que le colonel v. Dommes, qui s'entretenait souvent avec moi pendant ces jours critiques, m'a brièvement dit après la réunion chez le chef d'état-major général, que le lieutenant-colonel Hentsch était envoyé aux 1re et 2e armées, pour accorder leurs mouvements au cas d'une retraite devenue nécessaire. De la conversation était ressorti que le colonel v. Dommes ne pensait pas qu'une telle « retraite devenue nécessaire » surviendrait. »

Selon des rapports des colonels à l'époque Tappen et v. Dommes en date du printemps 1917, la mission du général v. Moltke aurait été plus restreinte encore, et dans le sens général suivant : « Au cas où des mouvements de retraite auraient déjà été amorcés sur l'aile droite, il (Hentsch) devait essayer de les conduire en sorte que la retraite des ailes internes des 1re et 2e armées en direction de Fismes bouche la brèche entre les deux armées. »

Dans un écrit encore postérieur de 1920, v. Dommes, alors général de brigade écrit même que Hentsch avait eu en premier lieu la mission « d'empêcher la retraite des armées. » La consigne d'harmoniser les retraites éventuelles des armées ne serait apparue qu'en seconde ligne. Dans un mémo du 1925, Tappen, alors général de division, souligne également que selon ses souvenirs, la mission « d'empêcher la retraite des armées » avait été spécialement soulignée. « Pendant la réunion, il a toujours été souligné que les armées doivent tenir coûte que coûte. » Ceci aurait correspondu au plus près à l'instruction générale d'attaque et de résistance que le Chef suprême des armées avait donné la veille au chef d'état-major général à son rapport la veille (p. 144). Mais apparemment, dans la mission du général v. Moltke au lieutenant-colonel Hentsch, la volonté impériale n'avait pas été exprimée avec suffisamment de clarté et de sûreté.