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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/248

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souvent parlé ces jours-là au commandement de la 2e armée de la 1re armée comme d'une « scorie ». Il n'est donc pas exclu que le général v. Bülow ait utilisé devant le lieutenant-colonel Hentsch cette expression en parlant de la 1re armée, et que l'indication du capitaine König résulte d'une confusion entre les 1re et 2e armées — erreur qui paraîtrait tout à fait explicable, faute de notes prises sur le vif.

En outre, le général fit une description de ce qui se passait sur le front. L'aile gauche avait progressé, tandis que la droite n'avait fait que défendre sa position face à l'adversaire. L'armée tiendrait cependant ses positions coûte que coûte le lendemain, même sur l'aile droite, qui s'étendait jusqu'aux environs de Montmirail — à condition que cette aile ne soit pas encerclée. La large brèche entre les 1re et 2e armées, béante en raison du retrait des IIIe et IXe corps d'armée, et bouchée avec difficulté par la cavalerie, menaçait les ailes des deux armées. Plusieurs colonnes ennemies, d'apparemment une division chacune, seraient déjà en marche par La Haute Maison (à 12 km au sud-ouest de La Ferté-sous-Jouarre), vers le nord-est, et signalées vers le nord par Doue et Rebais. Une autre colonne, repérée près de Choisy, aurait continué sa marche en avant sur Thiercelieux. Dans ces circonstances, il fallait compter avec la possibilité d'une percée d'importantes forces ennemies entre les 1re et 2e armées, au cas où la 1re armée ne se tournerait pas incessamment vers son devoir le plus clair : la « protection de l'aile droite de l'armée. » Le général v. Bülow qualifiait de faute pour cette armée de s'être tant approchée de Paris, où l'ennemi pouvait échapper à tout coup décisif en se réfugiant derrière la ceinture de fortifications, et où il recevait à chaque heure de nouveaux renforts et secours, tandis qu'il avait simultanément une liberté de mouvement presque sans entrave sur la Marne, dans le dos de la 1re armée. La crise actuelle était uniquement la faute de la 1re armée, puisqu'elle avait retiré les IIIe et IXe corps d'armée de l'aile droite de la 2e armée. Le mieux serait de reculer la 1re armée assez loin pour qu'elle puisse aussi bien empêcher une percée de l'ennemi sur la Marne, et protéger le flanc droit de l'armée face à Paris.

Pendant ces explications, le général de division v. Lauenstein fut appelé au téléphone. Il revint avec l'information que l'aile droite de l'armée avait été repoussée dans la région de Montmirail (p. 181). Il proposa, vu le manque de réserves, l'inflexion vers l'arrière de cette