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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/326

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Simultanément toute l'artillerie lourde attribuée hors quota à l'armée fut retirée. Par une discussion personnelle à Luxembourg, le Kronprinz de Bavière, comme évoqué précédemment (p. 157-158) obtint le soir même la suspension de cet ordre néfaste à ses yeux.

À propos de sa discussion avec le chef d'état-major général, le Kronprinz Rupprecht s'est pris les notes suivantes : « Le général Moltke m'a fait l'impression d'un homme malade, brisé. Sa haute taille était courbée, il paraissait anormalement fatigué. Il se plaignait de ce que de nombreuses fautes avaient été commises... » Passant aux opérations sur l'aile gauche, le Kronprinz Rupprecht émit le vœu que la 5e armée soit au plus tard 4 à 5 jours après au même niveau que la 6e. Dans sa réponse, le général v. Moltke dépeignit la situation de l'armée allemande de l'ouest en couleurs très sombres : « La 5e armée se trouverait face à une position fortifiée et ne pourrait pas avancer de sitôt. Votre Ve corps d'armée sur la rive est de la Meuse aurait la mission d'emporter les forts de barrage de Troyon, Les Paroches et du Camp des Romains, et devrait compter avec la rencontre avec de puissantes forces venues de Toul... La 4e armée se trouverait de même face à un adversaire retranché dans des positions. Les 3e et 2e armées seraient impliquées dans de durs combats contre un adversaire puissant. On pourrait craindre que les deux armées fussent bousculées de leur aile droite, et dussent bientôt reculer derrière la Marne. » Face à cela, le Kronprinz Rupprecht émit la vue « que l'adversaire, d'après son expérience, ne serait plus capable d'une grande offensive, que l'offensive générale des Français s'éteindrait comme un feu de paille. » Le général v. Moltke considérait, lui, l'offensive ennemie de manière bien plus sérieuse : « La 1re armée serait attaquée sur son flanc droit par des Anglais et des Français sortis de Paris. Ses troupes seraient complètement épuisées et auraient un besoin urgent de repos, puisque l'on ne pouvait pas leur fournir d'unités de remplacement. Il aurait voulu espérer le meilleur, mais en même temps garder à l'œil le cas le pire... » On n'a pas pu établir sur la base de quelles données le général v. Moltke, malgré le rapport optimiste de la veille au soir du commandement de la 1re armée, voyait la situation de la 1re armée dans des couleurs aussi sombres que le lieutenant-colonel Hentsch à la même heure dans son exposé au général v. Bülow.