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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/335

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le 10/9 et que d'autre part le commandant de la 5e armée, le Kronprinz Wilhelm, avait demandé encore personnellement au téléphone l'accord de l'état-major général pour l'attaque de nuit dont il avait l'intention, le colonel Tappen tira une vue tellement confiante de la situation générale qu'il recommanda au général v. Moltke pour le 10/9 la reprise de l'attaque sur tout le front de l'armée. Sa proposition reçut un accord. Les ordres envoyés immédiatement donnaient à la 1re armée la tâche de « s'échelonner à droite en arrière de la 2e armée, prête à empêcher un encerclement de l'aile droite de cette armée par une attaque. » La 2e armée ne reçut aucun ordre spécial. Les ordres d'offensive des armées voisines lui furent seulement communiqués. Elle devait agir apparemment conformément aux circonstances. Les 3e, 4e et 5e armées devaient « reprendre l'offensive le 10/9 aussitôt que possible, » la 3e armée devant conformément à l'instruction du commandement de la 2e armée, rester au sud de Châlons, tandis que la 5e armée recevait enfin l'accord pour accomplir l'attaque de nuit projetée. C'est ainsi qu'on espérait rétablir la situation par une dernière mobilisation puissante des forces dans l'attaque, même sur l'aile droite, et, « par une puissance brutale, » renverser l'ennemi, dont la force après des jours de combat, devait encore être faible. « Celui qui s'accroche maintenant est le vainqueur. » C'est avec ces paroles que termina tard dans la nuit le colonel Tappen ses descriptions sur ce jour excitant et changeant !


L'heureuse vision de la situation générale qui s'était installée au soir du 9/9 à l'état-major général, subit des renforcements pendant la nuit du 9 au 10 et le 10 au matin. La situation semblait être encore substantiellement plus favorable que l'on ne supposait avant tout à la 1re armée. L'armée avait eu un plein succès sur son aile droite, tandis que le front sur l'Ourcq s'affirmait, et que la défense des flancs sur la Marne résistait jusque là à l'ennemi. Comme le signalait le commandement, le retrait sur la ligne Crépy-en-Valois - La Ferté-Millon - Neuilly n'avait eu lieu que sur ordre de l'état-major général. L'armée voulait continuer sa marche vers l'arrière le 10 jusque derrière l'Aisne. Cette intention souleva néanmoins de l'étonnement. Il ne semblait pas du tout nécessaire de reculer si loin dans la situation générale. Et le flanc droit de la 2e armée arrêtée derrière la Marne serait complètement dégarni.