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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/337

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La situation sur l’aile droite de l’armée menacée restait encore tout à fait confuse. L’incertitude à ce sujet recommençait à oppresser fortement le général v. Moltke. L’espoir que le lieutenant-colonel Hentsch aurait pu rentrer au grand quartier général pendant la nuit et y apporter les clarifications attendues avait été déçu. À part le bref message radio envoyé de Montmort le soir du 8/9, aucune nouvelle n’était parvenue de lui jusqu’à présent. Cela paraissait complètement incompréhensible. Finalement, le 10/9 à 11 h du matin, arriva à nouveau un signe de vie du lieutenant-colonel Hentsch. En accord avec lui, le commandement de la 2e armée jugeait dans un message radio parti vers 9 h 30 du matin que le recul de la 1re armée derrière l’Aisne était forcé par la situation opérationnelle et tactique, et que la 2e armée devait soutenir la 1re au nord de la Marne si « l’aile droite de l’armée ne devait pas être enfoncée et mise à plat. » Ce message fut pour le général v. Moltke une surprise désagréable. Contrairement à la vision optimiste de l’État-major général, le général v. Bülow considérait la situation de l’aile droite de l’armée toujours comme très sérieuse. En particulier, il semblait que la vision de la 1re armée, comme elle s’était exprimée dans son message du 9/9 au soir, n’était pas du tout justifiée. Il était plutôt douteux que la fermeture de la brèche ait réussi. Le commandement de la 2e armée ne comptait plus du tout sur une protection de son propre flanc droit par la 1re armée, et tenait même pour nécessaire un appui de cette armée par la 2e au nord de la Marne. Cela rendait la situation de la 1re armée très préoccupante.

Par un tel danger sur l’aile droite, il n’était naturellement plus pensable de continuer une offensive générale, et même la possibilité d’un retrait des autres armées aussi entra à nouveau dans le cercle des hypothèses sérieuses pour le général v. Moltke. Les messages radio envoyés vers midi aux 1re et 2e armées avec la demande urgente d’informations sur la situation reflétaient l’incertitude et l’impatience régnant de nouveau à l’état-major général. Avant d’avoir la lumière sur la situation de l’aile droite de l’armée allemande, aucune nouvelle décision ne pouvait être prise.

Les informations en provenance du théâtre d’opérations de l’est ne pouvaient pas avoir une influence favorable sur la pensée déjà troublée du chef d’état-major général. Le général v. Hindenburg avait signalé la veille au soir de Prusse-Orientale que la bataille était engagée sur toute la ligne, mais avait ajouté : « Près de Lyck — c’est-à-dire sur le flanc de son aile encerclable — il y aurait de nouvelles forces plus puissantes. »