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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/529

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d'obliquer vers le sud pour réaliser une liaison étroite avec le milieu du front pivotant. Le 1er septembre, le général v. Moltke poursuivit encore dans cette direction. Sans que les rapports des commandements des armées ne lui donnassent des bases suffisantes pour cela, il a eu l'impression fortement différente de la réalité que les 3e, 4e et 5e armées étaient sur l'Aisne et plus loin à l'est jusqu'à la Meuse « engagées dans de lourds combats contre des forces ennemies surclassées. » Pour des raisons purement tactiques, il a non seulement donné à la 3e armée à nouveau une direction d'attaque absolument pas opérationnelle vers le sud-est, mais il a aussi appelé l'aile gauche de la 2e armée à attaquer de façon décisive en direction de Château Porcien, vers un champ de bataille qui n'existait que dans son imagination au sud de l'Aisne. La connaissance de la situation réelle, qui lui est parvenue peu après, a certes empêché à temps un rassemblement de forces encore plus puissantes devant le centre de l'ennemi en pleine retraite vers le sud, mais elle ne délivra cependant pas le chef responsable de l'ensemble des opérations de l'illusion qu'un succès décisif aurait été accompli de cette manière.

Et pourtant déjà à ce moment là, une considération froide de la situation générale aurait éveillé l'idée que cette évolution non souhaitée, que la poursuite sur toute la ligne du front pivotant avait prise, avait diminué la possibilité de maintenir l'ensemble des forces ennemies du champ de bataille durablement sous une pression si superpuissante qu'elle aurait étouffé en germe toute réaction libre, et que le but stratégique final aurait été atteint. L'idée déjà soulevée de stopper la poursuite allemande sur l'Aisne et d'y relancer une nouvelle opération avec un grand regroupement des forces n'était pas dépourvue de justification interne.

Le général d'armée v. Moltke en tira d'autres conclusions. Il croyait, renforcé par les rapports de quelques commandements d'armée, que l'ennemi se retirait sur toute la ligne, sous la loi du poursuivant allemand. Tout lui semblait donc dépendre de l'insistance à faire mouvement en avant, de manière ininterrompue, sans pause. Comme l'aile gauche de l'ennemi, la 6e armée française et les Anglais s'étaient retirés rapidement de tout contact de combat avec la 1re armée allemande, ils s'excluaient dans un proche avenir de tout but concevable d'opération. Tous les efforts devaient donc être dirigés sur la poursuite de la masse de l'armée française. À partir du soir du 2/9 plana alors comme nouveau but stratégique au yeux de l'État-major général d'écarter cette